J’ai eu l’occasion de participer à la conférence internationale d’ostéopathie COME en Sicile. J’ai présenté mon travail sur le rôle de l’ostéopathie dans la prévention de la sédentarité avec Paul Quesnay, également ostéopathe.

Si vous connaissez les dangers du manque d’activité physique, ceux de la sédentarité le sont beaucoup moins.
Définition :
Le terme sédentarité provient du mot latin « sedere » signifiant être assis, demeurer, siéger. L’étymologie latine lie donc dès l’origine l’immobilité et la position assise. Dès le début du 17ème siècle, la relation entre la sédentarité et la mauvaise santé est mise en exergue par le médecin italien Bernadino Ramazzini. Il est l’initiateur de l’ergonomie et de la médecine du travail. Par conséquent, la sédentarité fait le lien entre la santé au travail et l’ostéopathie.
Dans la littérature, le comportement sédentaire se définit par une dépense énergétique inférieure à 1,6 équivalent métabolique (MET) en position assise ou allongée lors d’une situation d’éveil. Il s’agit, par exemple, d’activités comme regarder la télévision, conduire, travailler devant un ordinateur. En somme, être sédentaire, c’est être assis ! Il existe, en revanche, une exception : le vélo. En effet, la dépense énergétique est plus élevée sur le vélo qu’en position assise classique.
Sédentarité et inactivité physique
La notion de sédentarité est à différencier de celle d’inactivité physique. En effet, l’inactivité physique définit un niveau insuffisant d’activité physique, d’intensité modérée à élevée, soit moins de 30 minutes d’activité physique modérée cinq jour par semaine ou moins de 30 minutes d’activité physique élevée trois fois par semaine. La sédentarité et l’inactivité physique sont ainsi deux notions différentes. Par ailleurs, ces deux comportements nocifs peuvent se cumuler. Ils constituent donc un facteur des risques pour les maladies chroniques.
Par exemple, si vous faîtes une heure de sport intense par jour mais que vous êtes assis 8 heures par jour, vous êtes sportif, certes mais aussi sédentaire ! C’est pourquoi, les deux ne sont pas incompatibles.
Etats des lieux de la sédentarité
Une étude de cohorte américaine a conclu que les sujets passant plus de 75% de leur temps d’éveil dans des activités sédentaires multiplient leur morbidité par un facteur cinq. Or la durée moyenne quotidienne de sédentarité est de 7heures et 24 minutes en France.
72% des européens sous estiment les risques de la sédentarité pour leur santé mais savez vous quels sont ils ?
Les conséquences de la sédentarité ?
Les comportements sédentaires sont des facteurs de risques pour de nombreuses pathologies. Notamment : le cancer de l’endomètre, le cancer du côlon,le cancer du sein, l’arthrose et l’ostéoporose. Ce comportement délétère impacte également le système endocrinien avec le diabète type 2, les maladies cardiovasculaires mais aussi la santé psycho sociale.
En effet, la position debout permet de diminuer la tension artérielle, de diminuer la résistance à l’insuline et de diminuer la glycémie, en revanche elle permet d’augmenter la consommation énergétique. Le corps modifie son fonctionnement selon sa position, on parle de physiologie de la sédentarité
Comment évaluer sa sédentarité ?
Il existe plusieurs questionnaires pour évaluer sa sédentarité totale ou plus spécifiquement sa sédentarité professionnelle. Certains questionnaires combinent la mesure de l’activité physique et de la sédentarité. Des questionnaires adaptés à l’âge sont aussi disponibles. En revanche, ils ne sont pas forcément disponibles en français.
Des solutions de l’ostéopathie pour réduire sa sédentarité :
Il y a plusieurs axes d’interventions pour réduire sa sédentarité
– Réduire directement la durée du comportement sédentaire
– Interrompre les longues périodes sédentaires
– Augmenter l’activité physique pour diminuer le comportement sédentaire
La réduction de la sédentarité offre une réponse à une question souvent posée. Quelle est la meilleure posture pour travailler ? La réponse est DEBOUT ! Contrairement aux idées reçues, se tenir droit n’évite pas les douleurs lombaires, il s’agit d’un mythe.
Voilà un petit récapitulatif des conseils pour vous aider !
Directement | Indirectement (augmenter l’activité physique) |
Matériel : Acheter un bracelet d’activité avec programmation de rappels, utiliser une station de travail assis/ debout se lever : après avoir terminé une tâche, dès que l’on est fatigué, lorsque que l’on sent une gêne dans les épaules ou les cervicales, pour recevoir les appels téléphoniques lorsqu’on voit un/ une collègue debout, lorsque quelqu’un entre dans le bureau faire des réunions debout | application qui compte le nombre de pas par jour Transports actifs : marche, vélo ou être debout dans les transports en commun déjeuner à l’extérieur se déplacer directement chez ses collègues plutôt que d’envoyer des mails privilégier une imprimante distante se faire de défis de marche entre collègues |
La présentation est disponible en sous ouverte sur le site de l’université de Liège :
https://orbi.uliege.be/browse?type=author&rpp=20&value=Vitali%2C+Ronan
Sources et ressources :
https://www.sedentarybehaviour.org/
http://www.onaps.fr/boite-outils-et-ressources/infographiesOnaps/
https://harris-interactive.fr/opinion_polls/etude-europeenne-sur-la-sedentarite-attitude-prevention/
Très important moi je savais rien sur le fait d’être sédentaire merci